(+18) Il nous faut ce nouveau départ - Ellie

Son corps à nouveau contre le mien est un vrai délice. Mes sens exacerbés au summum du possible, il ne me reste qu’à me laisser planer, avec lui, sur cette vague d’émotion qui nous submerge. Nous ne faisons qu’un à nouveau, mes cuisses se serrent contre ses hanches, et à nouveau je ne suis qu’à lui. Ses coups de bassin viennent de plus en plus rapides, sauvages, et je ressens à nouveau ce plaisir qui menace d’éclater. Je sens sa peau moite contre la mienne, mon regard se perd sur son visage qui démontre tant de douceur et de force à la fois. Il n’en faut pas plus pour qu’il vienne prendre goulument mes lèvres afin d’étouffer ce cri que je rêvais d’entendre. Cela peut paraitre cliché, mais je le rejoints en même temps. le tremblement de nos deux corps se fondent l’un dans l’autre et ce sentiment de plénitude qui m’envahit à l’instant est parfait. Il reste contre moi et mes bras l’enlacent afin qu’il ne se déplace pas tout de suite. J’ai besoin de cette proximité, encore plus maintenant. Il est comme une drogue, une drogue dure dont on ne peut arrêter et la seule solution est de s’y perdre entièrement. Mon souffle se calme peu à peu, mes yeux se ferment quelques secondes, appréciant le moment passé. Moi et lui avons souvent passé à l’acte. Notre relation était beaucoup basée là-dessus… mais ce soir, cependant, je ne pourrais jamais le comparer à toutes les autres fois. Mes yeux croisent finalement les siens et je frissonne entre ses bras. Son regard… je pourrais le contempler des heures, voir des jours durant. Je l’ai souvent vue me regarder de la sorte, mais il y a un petit quelque chose de plus que d’habitude. Je glisse mes doigts entre les siens lorsqu’il a pris ma main dans la sienne et souris en sentant son cœur battre la chamade. Puis il ouvre la bouche… Et je ferme la mienne. Il me parle… il me parle comme il ne m’avait jamais parlé avant. Mon cœur se gonfle d’amour, s’il y a encore de la place, ma main libre vient tranquillement caresser sa joue du bout des doigts. Une larme coule lentement le long de la mienne. Je sais que les larmes peuvent le rendre mal à l’aise. Mais ce qu’il m’a dit… j’ai craqué. Tous ces moments d’incertitudes, ces moments de remise en question, ces moments de ‘’et si je me fais des idées et qu’il n’aime que mon corps?’’, ces moments de réflexions sur notre couple, ces moments de silence qu’il y avait entre nous… tout éclate pour disparaitre, comme si toutes ces pensées n’avaient jamais existé. Il s’est enfin ouvert à moi et il m’aime. J’aurais envie de me pincer, car entendre ses deux mots de sa bouche, aussi clairement et précisément, reste un rêve. Je me dit que notre petit sport d’il y a quelque secondes était trop intense pour que je dorme. Alors ce n’est pas un rêve… Je ne quitte pas ses yeux, mes doigts frôlent ses lèvres, cette bouche d’où il est sorti des mots que je garderai gravés en moi à jamais.

Je le sens Alessio… je le sens, car le mien bat au rythme que le tien. J’ai fait des erreurs, mais la pire a été de m’éloigner de toi. Plus jamais je ne pourrai songer à le refaire. Je t'aime ! Ces mots battent dans mes veines, dans mes tempes et dans mon cœur en même temps que mon sang. Le jour où je cesserai de t'aimer, je crois que je cesserai de vivre…Je lui fais un petit sourire timide. Et je ne t’en veux pas pour ton absence de mot, car tes gestes le disaient d'eux même... Mais j'avoue que quand tu te décides à parler, il n’y a rien de plus parfait. Et cela n’est aucunement trop répandu… tu peux me le dire autant de fois que tu le voudras, car j’en ferai autant, voir sûrement plus. Il n'y a rien de plus pur que ces deux mots...

Je caresse à nouveau sa joue avant de venir lui voler un baiser. Je n'ose pas bouger de peur que les mots qu'il ait prononcé disparaissent mais je finis cependant par le repousser doucement pour venir me blottir dans ses bras, ma tête contre son torse, mon corps entièrement blotti contre le sien. Cette chaleur que nous dégageons l’un contre l’autre est aussi chaude qu’un feu de foyer et il faut avouer que je me sens sereine. Comme si rien ne pouvait nous arriver. Mes doigts se glissent lentement sur son torse, s’amusant à faire divers dessins.

Puisque cette idée de ‘’prendre son temps’’ s’est révélée ‘’fructueuse’’, on va mettre cela sur le compte du chocolat, en espérant qu’il relève l’ironie amusée dans ma voix, qu’en dis-tu de tout simplement laisser les choses aller, et de parler de temps en temps, comme un vrai couple normal? En fait, une symbiose entre s’aimer mentalement et physiquement quoi!

Je rigole tout bas en levant mon visage vers le sien, ma joue toujours contre son torse. L’abstinence ne nous convient pas du tout, alors pourquoi se casser la tête à trouver des moyens idiots de rendre notre couple plus fort? Je crois que se soir, nous avons dépassé ce stade. Mais j’avoue que l’idée de l’imaginer être découragé de ma réplique me fait rire intérieurement.

Hell

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Je viens automatiquement lui taper le torse lorsqu’il plaisante sur le statut de notre relation. Heureusement pour lui, j’ai bien compris sa plaisanterie, car j’aurais pu le bouder en beauté. Je ne peux m’empêcher de lui sourire en retour et glisse mon nez dans le creux de son cou pendant qu’il parle. Sa chaleur, je ne voudrais jamais la quitter. Mais une phrase de mon homme me fait relever la tête assez rapidement et je le regarde fixement quelques secondes, assez cependant pour que cela soit dérangeant. Un sourire narquois apparait sur mes lèvres, je me redresse et viens me placer au-dessus de lui, faisant semblant de me parler à moi-même. Je finis par m’asseoir alors que mes mains s’activent sur lui.

Aucun signe de panique, aucun stress, voir un ton assuré est sorti de la bouche du mâle alpha sous moi. Comportement étrange, qui mérite plus d’examens psychologique, si nous revenons à un incident passé d’une panique extrême du mâle alpha suite à une ‘’peut-être grossesse venant de la femelle. Il était noté dans le dossier du mâle alpha que tout mot ‘’famille’’ devait être évité le plus possible.

Tout en parlant, je fais semblant de l'examiner. J’inspecte les pupilles, les oreilles, lui ouvre la bouche pour vérifier la langue, prendre la température de son front à l’aide de mon poignet. Tout semble être normal. J’éclate finalement de rire puis vient à nouveau me blottir dans ses bras. Je me sens tellement bien avec lui, c’est un sentiment que je veux éprouver jusqu’à la fin de mes jours. Je finis cependant par reprendre mon sérieux.

Merci de ta compréhension et je comprend tes craintes... Pour Rosalyn, elle changera d’idée… c’est une gamine têtue mais elle ne te connaît pas encore vraiment… Par sa faute et la mienne je l’accorde. De plus, avec son père qui était de retour, ce n’étais pas évident à gérer. Mais je vais tout faire pour que cela marche. Ce n’est pas qu’à toi de faire des sacrifices. Je suis prête à gérer sa colère s’il y en a, à répondre à ses questions et à la rassurer. Elle a peur… Je crois. Depuis qu’elle est née que, notre vie, c’est qu’elle et moi. Il se peux que notre relation lui fasse croire que cela va changer entre elle et moi. Ce sera à nous de lui faire comprendre et de lui montrer que rien ne va changer, que tout va plutôt s’améliorer. Oh en passant, je te lègue déjà la tâche des devoirs!

Je lui tire la langue avant de venir l’embrasser tendrement. C’est lui qui m’a ouvert la porte afin d’en parler, alors pourquoi ne pas le faire paniquer un peu quant à ses futures tâches. Cette idée de le voir assis à la table avec ma gamine me rend, cependant, très heureuse.

En parlant de ne pas nous cacher, j’ai entendue dire qu’il y a une soirée avec une artiste country vendredi soir, ça te dit? Nous pourrions faire notre entrée dans le monde public, et peut-être avec Rosy si elle ne s’est pas encore programmée une soirée chez son amie?

Je le regarde avec des yeux d’ange. Je suis sure et certaine que ce n’est pas son genre de musique, mais il me tente vraiment d’y aller. J’en profite pour parsemer son cou et son torse de baiser. Il va craquer. Je le sais qu’il va craquer.
Hell

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